Latiniste, comment j’ai (sur)vécu ces six dernières années

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Bonjour,

Aujourd’hui, élève de rhéto au bout de son parcours à Jean XXIII mais aussi (et surtout) latiniste, je vais vous raconter comment j’ai (sur)vécu ces 6 dernières années !

Cet article s’adresse à tout le monde, et particulièrement à ceux qui se demandent ce qu’est le latin, si c’est dur, s’il faut beaucoup travailler, à quoi ça sert …

Tout d’abord un petit feedback année par année :

 

En première secondaire, c’est plus ou moins simple le latin ; on apprend la culture gréco-romaine, un peu d’étymologie, et si on a un prof un peu plus exigeant, on traduit quelques phrases et on apprend maximum 3 déclinaisons… Autant vous dire que la première secondaire c’est pour nous mettre l’eau à la bouche ! Si en première années vous ne vous découvrez pas une passion pour l’étymologie, l’histoire gréco-latine, la philosophie ou la grammaire pure et dure, revoyez votre cours, cherchez encore et si vous n’avez toujours pas de petite étincelle et bien… faites ce que vous voulez !

 

Mais en deuxième cela devient un peu plus corsé !

Là vous allez commencer à traduire de petits textes (qui vous sembleront super longs mais en réalité, en rhéto vous vous rendrez compte qu’en fait, ce n’était pas grand-chose) et apprendre la grammaire, quelques petits passages d’histoire vous seront aussi proposés mais en gros, vous vous familiariserez avec les mots latins et sa grammaire !

 

En troisième …Je ne sais pas si je devrais vous le dire. La 3ème fut ma pire année de latin. C’est l’année de la grammaire ! J’avais des listes impressionnantes de vocabulaire à apprendre ainsi que plein de grammaire à comprendre ! Pour moi c’était l’horreur !

Mais rassurez-vous, maintenant il y a eu une petite réforme ! Après mon année, les profs de latin ont décidé d’alléger tout cela …M’enfin bon, on peut dire que la troisième, c’est l’année pas cool (en tout cas à mon époque), mais il faut passer par là car une fois que vous maîtrisez toute la grammaire vous passez…

 

En quatrième, et là, ce fut la révélation ! C’est là que l’on commence à jouer, à s’amuser à traduire et surtout à philosopher ! Vous allez faire connaissance avec les épicuriens et stoïciens qui vont vous suivre jusqu’en rhéto ! Vraiment, c’est tout simplement de la BOMBE (fin en tout cas moi j’ai adoré !)

 

En cinquième, on est sur la même lignée, on analyse, traduit des textes et puis on se vante partout de pouvoir comprendre une “langue morte” qui à première vue parait être du charabia !

 

Et en rhéto, ça passe comme une lettre à la poste (pour les plus jeunes = ça passe crème !) On a vu des auteurs complètement farfelus qui pensent plein de trucs complètement dingues ! C’est maintenant aussi que lorsque vous vous baladez dans un musée, ou en rue, quand vous trouvez du latin et bien vous traduisez comme ça sans trop de problème ! Et là, vous pouvez enfin un peu frimer !

 

Bon pour en arriver là, il faut six ans tout de même mais au final à quoi ça sert ?

Personnellement, le latin m’a servi à structurer ma pensée ; l’analyse latine est tellement méthodique !

Le latin me sert aussi dans mes cours d’histoire et de français, il y a énormément de mots et d’expressions tirés du latin qui reviennent un peu tout le temps, sans parler de l’étymologie.

 

Aux questions : “Est-ce que c’est dur ?”, “Est-ce qu’il faut beaucoup travailler ?”, je répondrais : « Cela dépend des personnes ! »  Je pense qu’il faut démystifier le latin, ce n’est pas plus dur que de pondérer une équation de chimie, cependant la chimie c’est pas mon truc et j’y arrive pas. J’ai beaucoup d’admiration pour les sciences 16h. du collège, je ne pourrais pas faire pareil ! Je pense que chacun à son truc, son domaine de facilité, le mien c’est le latin ! A vous de trouver le vôtre !

Fleurine

 

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One Thought to “Latiniste, comment j’ai (sur)vécu ces six dernières années”

  1. Madame Alvin

    De pulcherrimo testimonio tibi gratias ago,Fleurine… Ab imo pectore … Malgré le petit aiguillon lancé sur ta troisième année ( mais qui donc était ce professeur cerbère ?! ) et dont tu t’es si bien remise qu’aujourd’hui tu prends la plume/ le clavier pour clamer ton enthousiasme ! Merci d’avoir fait comprendre que oui, le latin on aime passionnément, ou on n’aime pas ! Que oui, ça vaut la peine de s’accrocher car cela nous donne une autre vision du monde, de la politique, de la philosophie ,… et éclaire d’une lumière particulière notre si belle langue française ! Quelle chance j’ai d’avoir pu partager cette magnifique expérience avec des élèves tels que vous ! Je te souhaite beaucoup de succès dans ton parcours estudiantin et professionnel, et de rester toujours aussi passionnée ! Vale !

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